30 septembre 2005

Appris à écrivez

Le français est un art qui se perd; ça devient de plus en plus rare de trouvé quelqu'un capable d'écrit sans faute d'ortographe, avec une grammaire correcte et une syntaxe décente. Mais même ceux d'entre vous qui maîtriser les bases semblent avoir un problème à conjuguez, surtout avec les participes passers, l'infinitif et l'impératif: le fameux "er" vs "é" vs "ez".

Écouter, c'est pas compliquez: quand c'est à l'infinitif, ça finit par "é", quand c'est à la deuxième personne de l'impératif, c'est "ez", et quand c'est un participe passez, ça finit avec "er", comme dans "participe passez", tser... Si vous être pas sûr, faire juste substitué votre verbe en "ez" par un autre en "iz", ou mieux en "endez". Par exemple, "j'ai parlez" par "j'ai entendre"; "on est ouvrez, on est fermez"; "chambre à loué, maison à vendu"; "fermezez vos gueules et arrêté de disez des stupiditerez.".

C'est pas plus compliquer. Vous avé tout comprendre? Bravo, moi pas, je suiser tout mêlis; je pensé que je vaire allé pris deuz aspirines.

24 septembre 2005

New Orleans is sinking and I don't want to swim

Tiens, non, finalement parlons-en de Katrina. Et de Hugo, Andrew, la faille de San Andreas... c'est quoi la manie que les gens ont de se planter en plein dans des zones de désastres? Le fait que la Nouvelle-Orléans était bâtie dans une cuvette sous le niveau de la mer n'était pas un secret. Le fait que la région était sujette aux ouragans n'était pas inconnu non plus. Et le fait que le système de digues était sérieusement sous-financé faisait les manchettes; et ça fait des années que les experts lancent des avertissements à qui veut l'entendre que les digues ne résisteraient pas à un ouragan de force 3. Maintenant, mettez tous ça ensemble, et imaginez que l'on parle de la région où vous habitez. Un beau matin, on vous annonce qu'un ouragan de force 3 fonce vers votre ville, et que vous devez évacuer; qu'est-ce que vous faites? A) vous prenez votre char, l'autobus, le train, le char de votre voisin, marchez, clopinez, décâlissez de là? ou B) vous tombez à genoux et vous vous mettez à prier?

Personnellement, j'aurais fait C) je reste pour voir le show... qu'est-ce qu'on ferait pas pour un rush d'adrénaline (wooooooouuu! extrêêêême!). Peut-être que je suis pas plus brillant en fin de compte. Et quelque chose me dit que vous êtes probablement pas mieux (hiiin! j'veux pas manquer mes programmes!).

Mais il reste le fait que personne n'aurait d'abord jamais dû avoir l'idée de construire des maisons là. Pensez-y: 20 pieds sous le niveau de la mer? Au bord du Golfe du Mexique? La Hollande au complet est sous le niveau de la mer, mais au moins il y a pas d'ouragans par là; ou s'il y en a, c'est pas un à chaque année. Tacoma et Seattle dans l'État de Washington sont deux villes dont le taux de croissance est parmi le top 100 aux États. Et où ça se trouve? Drète à côté d'un volcan. Et parlant de volcan, que penser des napolitains qui ont passé les deux derniers siècles à exhumer les restes des habitants de Pompeii, sans jamais se rentrer dans le cabochon que c'est ça qui leur pend au bout du nez, que ces corps tordus, ces visages déformés par la terreur et la douleur leur lancent un message sans équivoque: «Fuyez! Fuuuuyeeez pendant qu'il est encore temps!»

La ville de Galveston au Texas a déjà subit deux ouragans majeurs, dont le premier en 1900 qui a tué au-dessus de 8000 personnes et qui est encore le désastre naturel le plus mortel de l'histoire américaine. Et maintenant, la ville se prépare à compléter le tiercé avec Rita qui leur arrive dans la moppe telle la vengeance divine; d'après vous, est-ce qu'ils sont partis? ... eh ben oui!!! La majorité des habitants sont en train d'évacuer; baaaôôôn, c'est pas beau ça, ils ont compris. Personnellement, je soupçonne les autorités d'avoir usé de stratégie dans leur mises en garde. Genre «Satan is coming!!!! Flee! Run for your lives!» (avez vous remarqué que c'est plus facile de faire peur avec le surnaturel et le farfelu?) La prochaine étape, c'est d'apprendre à ne pas évacuer tout le monde en même temps et sur la même route, mais bon, il y a du progrès, laissons leur une chance. Par contre, il leur reste encore à figurer que c'est vraiment pas une bonne idée de bâtir des villes sur des bancs de sable en bord de mer.

Au Québec, c'est pas vraiment mieux: à chaque printemps c'est la même histoire, les riverains se font inonder ici où là, les sous-sols se retrouvent sous l'eau, les gens dénoncent l'incurie gouvernementale, etc... Allez vous promener sur les bords de la Richelieu, de la Rivière-des-Prairies ou de n'importe quelle autre de nos débordeuses compulsives, et vous allez entendre des scies et des coups de marteaux. "Ah, mais on a une belle vue"

Si au moins ils les construisaient à l'épreuve de l'eau.

15 septembre 2005

Un sujet! Trouvez moi un sujet quelqu'un

En regardant la date, je constate que ça fait plus qu'un mois que j'ai pas blogué. L'ennui c'est que je sais pas trop quoi dire. Là comme je vous parle, je sais même pas comment je vais finir ma chronique. En fait, je sais même pas comment va finir cette phrase; je croyais que j'allais finir par le mot phrase, mais non, je fais exprès de rajouter mais non pour être sûr de pas finir ma phrase avec phrase, et c'est exactement le genre de niaiseries qui sont capables de me faire aller pendant des heures, ça fais que je vais arrêter ça là.

Il y a des mois comme ça où j'ai aucune inspiration. Je pourrais toujours me rabattre sur l'actualité, mais qu'est-ce que je peux bien dire qui n'a pas déjà été dit, redit, reredit et contredit dans les médias et la blogosphère? Sans parler de balconville; tout le monde et sa grand mère sait comment tout marche, c'est quoi exactement le problème avec la société et comment régler ça, et ils savent tout ça mieux que moi, particulièrement ceux qui copiaient sur moi à l'école. Ça me fait toujours sourire d'entendre les belles grandes théories politico-sociales de quelqu'un qui aurait peut-être jamais passé sa sixième année si j'aurais pas été là pour l'aider.

Bon, de quoi vous voulez que je parle? L'ouragan Katrina? Bof. New Orleans, les Gonaïves, les tsunamis l'hiver passé, le 11 septembre... à force de voir des désastres en direct, j'en suis rendu franchement blasé; à chaque fois j'ai l'impression de regarder un nouvel épisode du même reality show. De toutes façons, c'est la faute à Bush, c'est lui qui a provoqué l'ouragan pour fournir des contrats à Halliburton. C'est ça que vous vouliez entendre, vous êtes contents, là?

OK, quoi d'abord? La grève dans les écoles? Je m'en sacre, j'ai pas d'enfants. Le prix de l'essence? Je m'en crisse, je suis en vélo. La course à la chefferie du PQ? Je m'en contrecâlisse, je vote Bloc-Pot. La nomination du juge Roberts à la cour suprêBOMrrrzzzzronnnzzzzzzz....

Et si je partageais mon quotidien? Ce matin (aux alentours de midi et demie), il m'est arrivé une aventure incroyable. Comme il m'arrive à l'occasion, voilà t-il pas qu'il me vient une envie de me faire des oeufs à la coque. Non, c'est de la bullshit, c'est pas parce que j'en avais réellement envie, en fait c'est à peu près rien que ça qu'il y avait dans le frigidaire, mais bon. Toujours est-il que je mets mes oeufs à l'eau, part le rond, et... et non, c'est chiant, plate comme un discours du trône, là c'est vous autres qui allez tomber endormis.

Peut-être si j'y met du style? Or donc, les oeufs bouillonnent frénétiquement dans l'élément liquide, innocents rejetons de poule humblement offerts en sacrifice à la sustenance de l'insigne hominidé que je suis, mangé ou être mangé, ô mystère éternel du grand cycle de la vie. Pendant que s'effectue l'immolation, je m'absorbe sans vergogne aucune dans l'observation de l'accomplissement d'un autre rituel immémorial, à savoir les efforts sudorifères et tonitruants d'un fier représentant de la classe Homo Erectus s'évertuant à plonger son engin au gabarit improbable dans la matrice humectée et frémissante d'un capiteux spécimen femelle de la dénomination Homo Siliconus, qui tout en poussant de longs gémissements plaintifs dont on devine à peine le caractère fictif, se cabre avec des convulsions spasmodiques qui secouent ses chairs pulpeuses et courbatives, offrant avec ostentation aux voyeurs emoustillés le spectacle impudique de ses plantureux et non moins improbables attributs glandulaires, que dans un accès de fôlatre légèreté me viens l'idée saugrenue d'affubler respectivement des vocables "Hindenburgh" et "Graf Zeppelin".

Tout absorbé dans ma contemplation de l'acte mystique se projetant sur mon écran d'ordinateur qui en rougit de honte et de plaisir, j'en oublie mon repas qui a de loin outrepassé le laps de temps généralement considéré comme convenant à cette opération culinaire; m'attendant à retrouver mes oeufs transformés en boules de caoutchouc indigeste, ô stupéfaction, ils sont parfaits! Tendres, fermes, et je peux les écaler, il y en a aucun de craqué, tsé des fois quand tu viens pour écaler des oeufs pis qu'ils sont baveux, t'essaye d'enlever l'écale pis t'arrache la moitié du blanc, ça fait pas chier rien qu'un peu, ça fait que j'ai bouffé mes oeufs pendant que la grosse plotte sur mon ordi achevait de se faire fourrer dans le cul en gueulant comme une truie en chaleur pis en se gigotant les boules dans tous les sens, pis c'est ça l'histoire, ciboire on y passera pas la nuit quand même.

Coudonc, j'ai tu fumé de quoi? Non, sérieux, ça fait dur, c'est franchement n'importe quoi. Je m'excuse de vous avoir fait venir ici pour rien et de vous avoir fait perdre du temps que vous auriez pu passer à visiter fuckyouandyourmama.com; j'essayerai de faire mieux la prochaine fois. Tiens, dans mon prochain post, je vous parlerai de la fois ou j'ai chié un étron de dix pouces de long qui ressemblait à la Vierge Marie, mais je l'ai flushé con que je suis, j'aurais dû le garder dans du plastique et le vendre sur E-Bay.
(parodie) Annonces iglou iglou iglou

Quoi, vous en voulez encore?