13 août 2007

Y'a toujours rien à TV

Un dentiste parle de sensitivité dentaire; l'ennui c'est que le caméraman est parti sur la brosse. La caméra branle dans tous les sens, il focuse sur un vase, fait un gros plan sur les sourcils du docteur lorsqu'il dit le mot "dents", change constamment de plan, et pour finir on a droit à un point de vue imprenable en contre-plongée sur le siège d'une chaise de dentiste alors que le crétin de caméraman s'est effondré dans le coin complètement paqueté. Quel brillant concept.
zap

«...amour, santé, argent: appelez maintenant pour vos prédictions pers...»
zapzapzap

Concours forestier à RDS, où des bûcherons s'affrontent dans des épreuves variées. En guise de description, on a droit à deux mononcles dans un studio qui radotent en regardant sur leur tv un enregistrement des quelques miettes d'images qu'ESPN a bien voulu daigner leur laisser. Ils suivent pas l'action, lâchent une farce plate après l'autre, prononcent "Autriche" comme si c'était un de leurs orifices, et rient des noms des concurrents (gneu, Arkadiusz, gnin hin). Les bûcherons ont l'air de vrais intellectuels à côté d'eux.
zap

Clip d'emo-punk: quatre néo-goths font du lip-sync dans une usine monochrome. Le chanteur maquillé à la Cléopâtre saute partout, masturbe son micro et se tortille comme un pantin qui se serait emberlificoté les ficelles dans le ventilateur du plafond. Flash sur une pitoune aux grand yeux tristounets; flash sur le chanteur aux yeux non moins tristes; reflash sur la fille; rereflash sur la couette qui recouvre la moitié du visage du chanteur lui conférant un air si mystêêêrieux; flash sur le guitariste pour 0.8 secondes pour pas qu'on aie le temps de voir qu'il ne sait pas vraiment jouer, rerereflash sur la fille qui déchire une feuille de papier, ad vitam nauseam. Tout le pathos pathétique de la grande tragédie tragique de cette jeunesse perdue des banlieues de privilégiés.
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Une banlieusarde cours comme une poule pas de tête dans son salon, se pitche dans les rideaux et saute dans le lit en garrochant les draps partout, tout en ricanant de façon hystérique; le chien prostré dans un coin la regarde avec des yeux qui ont l'air de dire maudite drogue. Le narrateur affirme que «Febreeze diminue le taux d'allergènes»; il aurait dû mentionner qu'il augmente aussi le taux d'hallucinogènes.
zap

Les jeux de la semaine: grande finale internationale de mangeage de hot-dogs (oui chers lecteurs, après le poker, voici que la goinfrerie est maintenant devenu un sport). Le champion en titre, un japonais, tente désespérément d'enfoncer une pleine poignée de débris de pain et de saucisse et finit par dégueuler dans ses mains alors que son adversaire le coiffe au poteau et restaure la fierté et la dignité des américains. Devant ce moment d'anthologie, le commentateur à ESPN s'écrie "this could be the greatest moment in american sports". Plus ils sont gros et plus ils sont cons.

Eh, tabarnak. click
(parodie) Annonces iglou iglou iglou

Quoi, vous en voulez encore?