6 janvier 2006

Le Pinocchio Aouarde

And we have a wiener! Je consacre officiellement Georges W. Bush Menteur de l'Année 2004: toutes mes félicitations! Il se mérite le tout premier prix Pinocchio en ayant raflé 7 votes sur 12, sur un total d'à peu près 2500 visiteurs. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'à moins de 1%, le taux de participation a pas été fort, faudrait faire mieux cette année, même les élections présidentielles américaines font meilleure figure. Crisse, on paye assez cher, faites ça comme il faut, et ceux qui sont en tabarnak... en fait je suis pas vraiment ouvert à vos commentaires, ça fait que vos gueules.

Cette année encore, je vous présente cinq candidats, y compris le champion en titre Bush qui y a mis le paquet afin de conserver son trophée. Cinq fieffés menteurs qui se sont enfargés dans les fleurs du tapis en voulant trop en faire, et nous ont récolté une belle moisson d'énormités. Voici donc sans plus tarder les nominations au titre de pire menteur pour l'année 2005:

Jean Chrétien: On peut dire que si 2005 a été particulièrement fertile en bullshit, on le doit en grande partie à la commission d'enquête Gomery sur le scandale des commandites. Plus de 200 témoins se sont succédés à la barre, tous plus menteurs les uns que les autres, rivalisant d'effronterie sans vergogne afin de nous livrer une performance qui est passé du loufoque («j'étais accompagné d'une personne qui m'accompagnait») au pathétique (une étrange épidémie d'amnésie collective) au franchement rocambolesque (le stade olympique de Chicoutimi). Mais une tête de pipe se détache du lot: celle de l'ex-premier ministre Jean Chrétien, maître d'oeuvre de tout ce fiasco et fier de l'être; en partie grâce à son vaudeville des balles de golf de distraction massive, mais surtout à son insistance à vouloir nous faire avaler que tout cette mascarade trouve sa justification dans la cause de l'unité canadienne.

Paul Martin: Le Parti Libéral doit présenter et faire approuver son budget aux Communes, et tout indique que les partis d'opposition feront front commun afin de faire tomber le gouvernement minoritaire des libéraux et forcer le déclenchement des élections. Coup de théâtre, la veille de la tenue du vote, Belinda Stronach, un des gros canons du parti conservateur, change de camp et joint les libéraux, leur donnant ainsi le vote qui leur manquait pour obtenir la majorité. Paul Martin, lors de la conférence de presse mise sur pied afin de présenter sa nouvelle recrue, croit bon de commenter que «ça n'a rien à voir avec le vote de demain», soulevant ainsi l'hilarité générale parmi les journalistes présents qui au moment d'écrire ces lignes en riaient encore.

Belinda Stronach: Même affaire que le précédent. Après avoir trahi son parti en échange du ministère des ressources humaines, Stronach justifie son geste en soutenant que son intention était uniquement de défendre la cause de l'unité canadienne (décidément les séparatistes ont le dos large), et ne reflétait en rien une quelconque motivation carriériste. Aux dernières nouvelles, elle continuait de raconter cette sornette à qui veut l'entendre et de rêver au jour où elle rencontrera un électeur qui la croit.

Michael Schumacher: Le Grand Prix des États-Unis à Indianapolis aura été comme on s'en souvient une farce monumentale, avec seulement 6 coureurs sur 22 qui ont accepté de compétitionner suite aux ennuis de Michelin; l'épreuve aura été la plus ennuyante de l'histoire de ce sport. À l'issue de sa "glorieuse" victoire devant les *ahem* Jordan et les *pfouaahaha* Minardi, Schumi se permet de déclarer candidement «La lutte a été tout de même serrée entre moi et Barichello», comme si personne n'était au courant depuis des années de la politique de l'écurie Ferrari qui spécifie noir sur blanc par contrat que Michael Schumacher est le coureur numéro un de l'équipe et que Rubens doit le laisser passer. Deux dépassements dans toute la course, et les deux tellement arrangés avec le gars des vues que c'en était indécent d'évidence, ben oui Schumi, quelle lutte épique, que d'excitation, on était tous sur le bout de notre siège, c'est pas mêlant on aurait dit Arnoux contre Villeneuve en 78.

Georges W. Bush: L'impayable Dubya nous revient cette année pour défendre son titre, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il aura été particulièrement en forme cette année: encore une fois, il se mérite une nomination moins pour une citation en particulier que pour l'ensemble de son oeuvre: «Nous n'utilisons pas la torture»; «Je pense que personne n'aurait pu prévoir que les digues céderaient»; «Tu fais une maudite belle job!» (à Michael Brown, directeur du FEMA, deux jours avant de le sacrer à la porte). L'oncle Georges débite tellement de bullshit que ses détracteurs n'arrivent plus à suivre, et il est en train générer une véritable industrie de la dénonciation. Mais ce qui fait vraiment sa particularité, c'est cette attitude pédante et paternaliste qu'il arbore tout en débitant ses menteries, se donnant l'air d'un professeur qui tente patiemment d'expliquer à ses élèves peu futés ce qu'il perçoit comme des évidences fondamentales, et qui s'évertue à ignorer ceux-ci qui tentent sans succès de lui faire remarquer que, tsé, c'est pas qu'on comprend pas ce que vous dites, m'sieur, c'est juste qu'on croit en pas un ostie de mot!

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