28 juillet 2005

Quelques petites vites

Bon, ben fuck Weborama, je retourne avec Xiti. C'est ben beau dire que c'est un service gratuit, et je comprends que la publicité est leur moyen de financement, mais les pubs qui flottent partout sur ma page, eh oh, pousse mais pousse égal, trop c'est trop; c'est pire que les pop-ups. Je trouve que c'est rendu au point où leur service gratuit est pire que pas avoir de service du tout.

J'ai mis mes bannières sur une note séparée (celles qui s'affichent en haut en alternance), pour ceux que ça leur tente pas de rafraîchir la page un dizaine de fois pour toutes les voir. Cliquez ici ou simplement sur la bannière pour la collection complète.

Le documentaire "Stupidity" a été rediffusé à Newsworld en fin de semaine; c'est en passe de devenir mon documentaire favori de tous les temps. Le nom que je cherchais dans une note précédente est celui d'un biologiste et sociologue, James F. Welles. Comme je le mentionnais, il proposait le principe que la croyance et la stupidité était liée par un mécanisme commun, à savoir que l'information qui tend à confirmer la croyance est retenue, mais celle qui met la croyance en péril est rejetée. Si d'autres l'ont dit bien avant lui («il n'est pire aveugle que celui qui ne veut rien voir»...), personne n'avait entreprit d'observer le phénomène autant en profondeur.

Enfin, un message personnel: à celui ou celle qui a perdu un cd ("Red, white and Crue") de la Bibliothèque Nationale au coin Adam et Nicolet (ou Chambly, Valois... pas sûr), j'ai une bonne nouvelle et une mauvaise. La bonne c'est qu'il s'est pas fait marché dessus ou écrasé par un char. La mauvaise c'est que t'as pas de goût: non mais franchement Mötley Crüe, c'est tu assez quétaine; à quoi t'as pensé? J'irai le porter mets que je passe à la bibliothèque, mais question de savoir s'il est en bon état, j'en ai aucune idée parce que je l'ai pas fait joué, et j'en ai aucune intention non plus, il en est pas question, over my dead body.

20 juillet 2005

Il était une fois

Oui, je sais, il y a une ostie de publicité laide qui flotte au dessus du texte. C'est Weborama qui a eu cette idée charmante, ils ont besoin d'argent j'imagine. C'est pas vrai, ils se sont donnés le mot. Bon, je les engueule et si ça s'arrange pas, je les flushe, crisse ça va faire.

J'ai été à la bibliothèque nationale la semaine passée. Après avoir habilement évité des tonnes de vitre qui me tombaient par la tête (mais non, je niaise), je me suis rendu dans la section des microfilms à la collection nationale. Saviez vous que si vous avez déjà écrit dans un journal étudiant, c'est peut-être archivé par la bibliothèque? En fait, toutes les publications jamais parues au Québec, si elles ont un dépôt légal (un numéro ISBN), sont conservées aux archives nationales pour la postérité. J'en ai profité pour récupérer quelques unes de mes erreurs de jeunesse, publiées originallement en 1983 et 1984 dans le Mon Vieux Réal le journal étudiant du Cégep du Vieux-Montréal. Je les ai scannés et retapés, et elles sont maintenant en ligne: voici donc soumises à vos regards ébaubis, ébahis et abasourdis, en primeur, en exclusivité et en grande première et surtout gratis ma gang d'ostie de profiteurs, les palpitantes aventures d'Aventure, ainsi que les non moins palpitantes séquelles, le retour d'Aventure. Yé.

Ouais bon, en fait de palpitant... Si vous vous figurez que ça va aller quelque part éventuellement, ben non, vous allez être déçu, je vous le dis tout de suite, ça va strictement nulle part. Nowhere fucking fast. Et si vous vous posez la question à savoir mais kossé que je pouvais ben fumer dans ce temps-là, ben demandez-le moi pas, je m'en rappelle plus; mais ça devait pas être du bon stock. eeesh.

Il faut vous dire que tout ça était bourré d'inside jokes, et toutes vous les expliquer prendrait trop de temps (sans parler du fait que je me les rappelle pas toutes; j'en ai perdu des bouts en 20 ans), mais je vais quand même essayer de vous donner un survol rapide: le directeur général s'appellait Sylvestre (son prénom m'échappe; Roger? Robert?); l'auditorium s'appelait Tritorium ou plus familièrement "trito". C'était l'époque des aires ouvertes où l'on pouvait suivre quatre cours en même temps dans des locaux qui n'étaient séparés que par des cloisons mobiles. Quand à l'association étudiante, ben elle était pas mal amorphe dans le temps, et il faut dire que la gang de nihilistes du journal faisait rien pour aider non plus.

Pour ce qui est de Thor, ben c'était la divinité de mon personnage de prêtre dans une game de dongeons et dragons; d'ailleurs tout l'épisode no 9 vient de là. Oui, je sais, c'est franchement n'importe quoi, même une fois expliqué.

17 juillet 2005

Mon 110%

L'Association des Joueurs et la Ligue Nationale viennent de conclure un accord de principe, qui devrait être ratifié d'ici mardi et devenir une convention collective. Bon, le hockey va revenir au petit écran, pour le plus grand bonheur des canadiens et le plus grand malheur des canadiennes.

Reste plus maintenant à la Ligue qu'à reconquérir le coeur des amateurs: autant ici dans le Great White North c'est comme si c'était fait, autant aux États une tâche monumentale les attend, alors que la WWE, les tirs de tracteurs et le poker obtiennent de meilleures cotes d'écoute. (Ben oui, le poker est considéré comme un sport chez nos voisins du Sud. Le poker. Un jeu de cartes. Un sport. Pas étonnant que les américains soient aussi gras.)

Les dirigeants de la LNH sont en train d'étudier des solutions possibles afin d'améliorer le spectacle. Le coach du Wild Jacques Lemaire a amené ce qui est de loin la meilleure solution en déclarant en substance: «C'est pas la ligne rouge, c'est pas la largeur de la ligne bleue, c'est l'accrochage. Faites juste appliquer les règlements qui sont déjà là, et vous allez en avoir des buts»; une opinion qui a été reprise par des légions de journalistes, et par en fait quiconque qui est le moindrement pourvu d'un minimum de bon sens. Mais bon, la jugeotte est pas à la mode dans les deuxièmes étages du circuit, et Bettman semble déterminé à faire passer toute sorte de nouveaux règlements tous plus surréalistes les uns que les autres.

Puisque c'est comme ça, j'ai moi aussi quelques idées pour améliorer le jeu offensif et augmenter le nombre de buts. Elles sont assez farfelues, mais au bout du compte à peine moins que celles proposées par les propriétaires d'équipes. Voici donc mes propositions de nouveaux règlements.

Lignes bleues, rouges...
Et pourquoi pas une ligne verte? Dans le sens de la longueur; pour effectuer une passe, les joueurs seront forcés de la faire de l'autre côté de la ligne. Fini le jeu de corridor, bonjour les passes en diagonales en zone défensive! Les instructeurs vont s'en arracher les cheveux. Et puis, ça va rajouter de la couleur, ça va faire plus bling-bling.

Zone interdite
Une des propositions à l'étude était d'interdire aux gardiens de sortir de leur zone, par exemple pour appuyer leur défenseurs. Pff, les empêcher de sortir? J'ai beaucoup mieux: imposons au gardien l'interdiction d'entrer dans sa zone. Là il va y en avoir des buts; et comme bonus plus besoin de les faire chier avec la grosseur de leurs jambières, elles vont devenir tellement encombrantes et inutiles qu'elles vont se ramasser aux boules à mites avec le reste de leur équipement. Du hockey pas de goalers! «Marque finale: Canadiens 43, Maple Leafs 25».

White men can't jump
Augmentons la hauteur des filets; et je dis bien "hauteur": au lieu d'agrandir les filets ou leur donner toutes sortes de formes psychédéliques, laissons les tel quel mais suspendons les à, disons, six pieds dans les airs; maintenant qu'il y a des filets de protection derrière les buts, la sécurité des spectateurs ne pose plus de problèmes. Les équipes vont être obligés d'engager des joueurs de basketball pour garder les buts.

La puck roulait pas pour nous autres
J'en ai eu l'idée l'autre jour en pédalant l'ostie de côte Sherbrooke: et si les défenseurs, au lieu de patiner sur le plat, avaient à grimper une pente, les sorties de zone ne seraient-elles pas mal plus laborieuses? Alors faisons les patinoires bombées: à plat dans la zone neutre, et les zones défensives inclinées en descendant vers chacun des buts. L'expression "remonter la pente" va prendre un tout autre sens.

Des buts tout le tour du filet
Le 3D est toujours à la mode. Pourquoi de pas introduire des filets à 360 degrés? Plus de poteaux! La rondelle va pouvoir entrer de face, de côté, de derrière... imaginez les dimensions de l'enclave! Ce sera plus des lucarnes que les joueurs verront, mais des portes-patios. Patrick Roy, s'il n'était plus à la retraite, en serait réduit à parler à sa barre horizontale (et circulaire). Là c'est vrai que ça va bourdonner autour du filet.

12 juillet 2005

Le commentaire de la semaine

Désolé pour les problèmes de mise en page que vous avez peut-être eu ces derniers temps. C'était pas moi, c'était Blogger qui expérimentait avec leurs nouvelles fonction d'images. Tout semble rentré dans l'ordre maintenant

Jacques Villeneuve, interrogé au sujet des attentats à Londres, et de la possibilité d'annuler le Grand Prix d'Angleterre en fin de semaine:

Coulthard et moi étions rentrés ensemble. Quand la sucette de David s'est relevée, j'ai cru que c'était la mienne et je suis parti. C'est ma faute! Je tiens à présenter mes excuses à...

.... ??? heu... scusez, je pense que j'ai la mauvaise citation. J'ai vraiment aucune idée de quoi il parle, vraiment. hem.

Attendez; bon je l'ai:

C'est affreux ce qui c'est passé. Mais ça arrive toutes les semaines dans plein d'autres pays. Sauf qu'on en parle moins. Ici, on se sent plus concerné puisque ça se passe à 150 km. De toute manière, je crois qu'il est préférable de ne pas mélanger sport et politique.

Effectivement, il faudrait pas qu'il y aie un Grand Prix d'Israël ou d'Irak, les pilotes passeraient leur temps à observer des minutes de silence. Faudrait qu'ils en fassent avant les essais libres, les qualifs, la présentation du podium, durant les arrêts aux puits...

Quand Karla Homolka s'était fait demandé en entrevue si elle comprenait la réaction des médias et du public, elle a répondu «Oui, et non. Oui, je comprends qu'ils m'en veulent, j'ai fait quelque chose de terrible. Mais d'un autre côté, j'ai vu bien d'autres prisonniers qui ont eux aussi fait des choses terribles sortir sans se faire achaler.» Ben, qu'est-ce que tu veux, c'est ça le peuple: il s'attarde au spectaculaire, au ponctuel. Il y a des dizaines de tordus qui sortent de prison à chaque mois, mais Joe Public va s'acharner sur celui qu'il a vu en première page et ignorer les autres.

Dis à Joe Public qu'un attentat vient encore d'avoir lieu à Fallujah, il va te regarder comme si t'arrivait de la planète Mars et va dire "ça mange quoi en hiver ça, une felluja?" Dis lui qu'un attentat vient d'avoir lieu à Londres, et il va paniquer: "Hein, quoi? C'est terrible? Est-ce qu'on est visé?" Dis-lui qu'un sniper a abattu dix passants dans sa ville depuis deux mois, et il va se recroqueviller de terreur dans un coin, et n'osera plus sortir de chez lui. Dis-lui qu'environ dix piétons ont été frappés mortellement dans sa ville depuis deux mois, et il va hausser les épaules, et traverser sur la rouge en faisant bien exprès de ne pas regarder le traffic qui lui fonce dessus, comme s'il avait quelque chose à se prouver.

Joe Public est terrorisé par les incidents isolés, et complètement indifférent aux dangers quotidiens auquel il est exposé. Une épidémie de SRAS qui frappe à 1000 km de chez lui va lui faire plus peur que l'autobus qui lui fonce dessus alors qu'il déambule comme un con dans la voie réservée.

Joe Public comprends que dalle aux statistiques, c'est pour ça qu'il s'achète des billets de loterie.

(parodie) Annonces iglou iglou iglou

Quoi, vous en voulez encore?