Jacques Villeneuve, interrogé au sujet des attentats à Londres, et de la possibilité d'annuler le Grand Prix d'Angleterre en fin de semaine:
Coulthard et moi étions rentrés ensemble. Quand la sucette de David s'est relevée, j'ai cru que c'était la mienne et je suis parti. C'est ma faute! Je tiens à présenter mes excuses à...
.... ??? heu... scusez, je pense que j'ai la mauvaise citation. J'ai vraiment aucune idée de quoi il parle, vraiment. hem.
Attendez; bon je l'ai:
C'est affreux ce qui c'est passé. Mais ça arrive toutes les semaines dans plein d'autres pays. Sauf qu'on en parle moins. Ici, on se sent plus concerné puisque ça se passe à 150 km. De toute manière, je crois qu'il est préférable de ne pas mélanger sport et politique.
Effectivement, il faudrait pas qu'il y aie un Grand Prix d'Israël ou d'Irak, les pilotes passeraient leur temps à observer des minutes de silence. Faudrait qu'ils en fassent avant les essais libres, les qualifs, la présentation du podium, durant les arrêts aux puits...
Quand Karla Homolka s'était fait demandé en entrevue si elle comprenait la réaction des médias et du public, elle a répondu «Oui, et non. Oui, je comprends qu'ils m'en veulent, j'ai fait quelque chose de terrible. Mais d'un autre côté, j'ai vu bien d'autres prisonniers qui ont eux aussi fait des choses terribles sortir sans se faire achaler.» Ben, qu'est-ce que tu veux, c'est ça le peuple: il s'attarde au spectaculaire, au ponctuel. Il y a des dizaines de tordus qui sortent de prison à chaque mois, mais Joe Public va s'acharner sur celui qu'il a vu en première page et ignorer les autres.
Dis à Joe Public qu'un attentat vient encore d'avoir lieu à Fallujah, il va te regarder comme si t'arrivait de la planète Mars et va dire "ça mange quoi en hiver ça, une felluja?" Dis lui qu'un attentat vient d'avoir lieu à Londres, et il va paniquer: "Hein, quoi? C'est terrible? Est-ce qu'on est visé?" Dis-lui qu'un sniper a abattu dix passants dans sa ville depuis deux mois, et il va se recroqueviller de terreur dans un coin, et n'osera plus sortir de chez lui. Dis-lui qu'environ dix piétons ont été frappés mortellement dans sa ville depuis deux mois, et il va hausser les épaules, et traverser sur la rouge en faisant bien exprès de ne pas regarder le traffic qui lui fonce dessus, comme s'il avait quelque chose à se prouver.
Joe Public est terrorisé par les incidents isolés, et complètement indifférent aux dangers quotidiens auquel il est exposé. Une épidémie de SRAS qui frappe à 1000 km de chez lui va lui faire plus peur que l'autobus qui lui fonce dessus alors qu'il déambule comme un con dans la voie réservée.
Joe Public comprends que dalle aux statistiques, c'est pour ça qu'il s'achète des billets de loterie.
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