25 décembre 2007

Fa la la la la, la la, la la

Petit air de Noël

Le Père Noël noir
Renaud

Ca faisait pourtant un an ou deux que je croyais plus du tout en lui, pas plus que je croyais au Bon Dieu d'ailleurs, ou à la semaine des trente-cinq heures. N'empêche que par acquis de conscience, j'ai mis mes santiag' devant la cheminée vu qu'on était le 24 décembre, p't'être que le Père Noël se pointerait, hein, va savoir.

Alors il est bien venu mais manque de bol dis-donc, avec l'antenne de la télé, il s'est emmêlé les guiboles et s'est vautré dans la cheminée, il s'est rétamé la gueule par terre sur ma belle moquette en parpaing, y avait d'la suie et des molaires, le Père Noël est un crétin!

Petit Papa Noël
Toi qui est descendu du ciel
Retournes-y vite fait bien fait
Avant que j'te colle une droite
Avant que j't'allonge une patate
Que j'te fasse une tête au carré!

J'lui avais demandé comme cadeau
Une panoplie d'agent de police
Une super boîte de Meccano
Une carte du parti socialiste
M'a carrément amené peau d'balle
L'avait pas dû recevoir ma lettre
J'avais p't'être pas mis le code postal
Qui correspond à sa planète

N'empêche que il s'est pas gêné
Il m'avait déjà ruiné la moquette
Dans le canapé il s'est écroulé
Pour se piquer la ruche à l'anisette
Il m'a descendu la bouteille
À lui tout seul le saligaud
Avec le pinard l'a fait pareil
Le père Noël est un poivrot!

Petit Papa Noël
Toi qui est descendu du ciel
Retournes-y vite fait bien fait
Avant que j'te colle une droite
Avant que j't'allonge une patate
Qu'j'te fasse une tête au carré!

Il était bourré comme un polack le mec dites donc, il a fait un boucan d'enfer. Il a fouillé toute la baraque en chantant des chansons vulgaires. Il a ravagé mes plantations, toute ma récolte d'herbes d'heu... de Provence; veuillez me passer l'expression il a gerbé dessus, quelle élégance.

Il s'est barré vers cinq plombes du mat', avec mes bottes et mon blouson tout ça, il m'a chouravé aussi ma gratte, il m'a juste laissé le boxon, gonflé le mec hein. Heureusement que ma femme était pas là je vais te dire, heureusement parce que il se serait barré avec, hein, il se serait pas gêné. J'veux plus jamais le voir chez moi, le Père Noël c'est un pauv' mec.

Petit Papa Noël
Toi qui est descendu du ciel
Retournes-y vite fait bien fait
Avant que j'te colle une droite
Avant que j't'allonge une patate
Qu'j'te fasse une tête au carré!

Allez casses-toi. Arraches-toi de là, parce que tout d'abord, je te signale que t'es même pas un vrai Père Noël, t'es un vrai cambrioleur oui: un Père Noël noir, vous avez déjà vu ça? Ça existe même pas! Dieu est noir, le Père Noël lui, il est normal. Non, non, les bottes non. Non, le blouson oui, mais les bottes non. Non, je vais appeler la police. S'il vous plaît, non sortez. Comment!?! Présentement, il y a pas de comment, présentement. Tu veux... euh, Dieu... j'estime que bon... tu n'a pas... comment!?! Non! Je dis pas que, les bottes, non les bottes je te les files si tu veux, mais le blouson euh, non. Si? Aussi? Bon d'accord, okay, les bottes et le blouson. Ma femme? Oui elle est là, tu veux la voir? Dominique! Y'a un mec qui veux te voir.

24 décembre 2007

Joyeux Noël quand même

Je ne suis allé que sur le Plateau, mais j'ai l'impression de revenir d'expédition au Nunavut. Non seulement j'ai affronté les bancs de neige, le blizzard, la sloche qui m'aspergeait le bas du dos et l'ostie de côte Sherbrooke, mais en plus il m'a fallu subir les hordes d'automobilistes frustrés stressés de finir leur magasinage de dernière minute. Il y en a un qui m'a donné du criard parce que j'avais osé, moi pauvre manant cycliste, retarder sa majesté d'une seconde et quart au coin de la rue. Maudits petits-bourgeois gâtés, j'ai frette, j'ai la patate qui danse la rumba, j'ai mal au dos, vous pourriez avoir un peu de commisération. Il y a pas à dire, vous avez l'esprit des fêtes rare.

Vous savez quoi, je pense que si vous avez tous l'air bête comme ça, c'est parce que vous y croyez plus à l'esprit des fêtes; vous haïssez ça, c'est une torture annuelle. À chaque année, vous vous forcez à y croire, ou du moins à faire semblant d'y croire. Vous anônnez qu'il vaut mieux donner que recevoir alors qu'en réalité vous préférez et de loin recevoir; vous subissez la parenté annuelle en soupirant intérieurement en anticipant la merveilleuse soirée en perspective de lavage de linge sale en famille en compagnie de la belle-mère castratrice, du beau-frère péteux de broue, des matantes et leur incessant persiflage lourd d'insinuations qui ne sont subtiles que pour leur esprits sous-développés... et tout ce joli monde imbibé d'alcool, question d'aider à délier les langues. Rien de tel que de prendre un petit coup avant de régler ses comptes.

Si votre vie est vide et votre famille dysfonctionnelle, la solution c'est de vous évader dans le matériel. Ça doit être ça le truc, ils le disent dans les annonces. Bombardez vos ados de coolitude éléctronique et vos plus petits de piles non comprises, "offrez" un micro-ondes à votre conjoint-e tout en maintenant l'illusion que vous ne vous faites pas un cadeau par personne interposée, achetez vous une minivan et partez en balade avec votre petite famille pour communier avec eux; ah, et bourrez-les de surgelé préparé avec amour. Évidemment, vous allez être obligé de vous endetter jusqu'au cou pour pouvoir payer tout ça, mais qu'à celà ne tienne, vous aurez qu'à faire des semaines de 70 heures. À ce train-là vous aurez pas beaucoup de temps à consacrer à vos familles, mais c'est pas grave, ils se planteront à journée longue devant la belle plasma HD qu'ils vous ont offert à Noël en se souvenant peut-être de vous.

Noël est une charade burlesque disneyienne où s'il n'est pas nécéssaire au Père Noël d'exister pour qu'on y croit, il est indispensable d'y croire pour qu'il se mette à exister.

Oui, j'ai fini, vous pouvez aller déballer vos cadeaux.

9 novembre 2007

Tant de haine

Ce qu'il y a de pratique avec certaines blagues haineuses, c'est qu'elles sont passe-partout; il suffit de substituer le groupe de personnes visé pour celui qui nous fait personnellement chier, et la blague devient ainsi nettement plus drôle. Voici donc une liste de blagues que j'ai colligé un peu partout sur internet, après avoir corrigé les fautes qui ont été assez nombreuses merci (je commence à y croire au lien entre l'ignorance et la haine). Remplacez simplement tout les "tu-sais-quoi" par le type de personnes qui vous inspire des sentiments haineux.

Ah, pis c'est pas la peine de me regarder avec vos yeux de vierges offensées, vous en avez un vous aussi, c'est certain; minorité ethnique, religieuse ou sexuelle, opinion politique, affiliation sportive, classe économique, corps de métier, on a tous un "tu-sais-quoi" envers lequel nos beaux principes de tolérance et notre outrage moral ne s'applique pas. Au pire aller, utilisez "pédophile", on peut pas se tromper avec eux autres, les pédophiles sont à peu près la dernière minorité sur laquelle il est encore politiquement correct de basher dessus sans discernement. Les nazis par contre, c'est tentant de prime d'abord, mais il faut vraiment être demeuré pour ne pas saisir l'ironie de la situation, ce qui fait qu'au bout du compte le plaisir se trouve mitigé; évidemment il y en a qui vont pas se gêner pour si peu.

Alors sans plus tarder, voici les blagues.



Comment qu'on appelle ça 1000 tu-sais-quoi morts au fond de l'océan?
Un bon début.

Savez-vous pourquoi les cercueuils de tu-sais-quoi n'ont que deux poignées?
Vous avez déjà vu une poubelle avec quatre poignées vous?

Quelle est la différence entre un tu-sais-quoi mort dans la rue et un chien mort dans la rue?
Devant le chien il y a des traces de freinage.

Quelle est la différence entre un tu-sais-quoi et un rat?
L'un est une vermine immonde porteuse de maladies répugnantes qui se vautre dans la charogne et les excréments, et l'autre est un rongeur.

Comment qu'on appelle ça un tu-sais-quoi enterré dans le ciment jusqu'au cou?
Une pénurie de ciment.

Où peut-on trouver un bon tu-sais-quoi?
Au cimetière.

Quelle est la différence entre un tu-sais-quoi et un oignon?
On pleure en découpant l'oignon.

Une fois c't'un gars qui entre dans un bar en tenant un crocodile en laisse; il demande au barman "servez-vous les tu-sais-quoi ici?"
Le barman répond "Bien sûr"
Le gars dit "Parfait! Ça va être une bière pour moi et un tu-sais-quoi pour mon crocodile!"

Comment qu'on appelle ça un tu-sais-quoi avec une moitié de cerveau?
Un surdoué.

Un tu-sais-quoi se présente à Saint-Pierre; celui-ci le regarde et lui dit "Désolé, les tu-sais-quoi ne sont pas admis au Paradis!"
- Mais je suis une bonne personne! J'ai déjà donné $20 à un mendiant!
- C'est tout?
- Une autre fois j'ai donné $20 à une fondation!
- Ah bon?
- Et puis, une fois j'ai trouvé $20 dans un portefeuille et je l'ai remis à son propriétaire.
Saint-Pierre est pas vraiment impressionné mais il dit au tu-sais-quoi d'attendre là et il va à l'intérieur pour s'entretenir avec Dieu. Il revient au bout de quelques minutes et remets un liasse de billets au tu-sais-quoi en disant "Tiens, v'là ton 60 piasses! A c'theure va chez le diable!"

Comment qu'on descend un tu-sais-quoi d'un arbre?
On coupe la corde

Qu'est-ce que les tu-sais-quoi utilisent comme contraceptifs?
Leur personnalité.

Vous êtes enfermé dans un cage avec un tigre, un serpent à sonnettes et un tu-sais-quoi. Vous avez un fusil mais seulement deux cartouches. Que devriez vous faire?
Tirez sur le tu-sais-quoi – deux fois.

C'est quoi la différence entre un tu-sais-quoi et une trampoline?
On enlève ses bottes pour sauter sur la trampoline.

Une fois c't'un gars qui conduisait son camion sur l'autoroute. C'était le genre de gars qui aimait écraser les tu-sais-quoi avec son truck, parce qu'il les aimait pas, mais là vraiment pas; chaque fois qu'il voyait un tu-sais-quoi c'était plus fort que lui, il lui rentrait dedans et gravait un X sur son dash.
Un beau jour il ramasse un curé sur le pouce. Après quelques kilomètres il voit un tu-sais-quoi sur le bord de l'autoroute; il vient pour faire un croche pour aller le frapper mais se ravise à la dernière seconde et l'évite par quelques centimètres; le gars jette un coup d'oeil en coin vers le curé et bafouille "s'cusez moi m'sieur le curé, ché pas ce qui m'a pris"; celui-ci le regarde avec un air désaprobateur en faisant "tut tut tut".
Un peu plus loin il voit un autre tu-sais-quoi; encore une fois il se dirige droit sur lui pour changer d'idée à la dernière fraction de seconde; de nouveau il jette un regard vers le curé en se confondant en excuses; le curé le dévisage en secouant la tête et en faisant "tut tut tut".
Encore quelques kilomètres plus loin un autre tu-sais-quoi attend sur le bord de l'autoroute. Cette fois c'en est trop, trois tu-sais-quoi en moins d'une demi-heure, c'est un record, le gars se dit que celui-là il faut qu'il l'ailles. Encore une fois il s'enligne pour le ramasser d'aplomb, et encore une fois il se ravise à la dernière seconde; sauf que cette fois il vire trop tard et il entend un boum alors qu'il voit dans son miroir des morceaux de tu-sais-quoi revoler partout sur la chaussée. Confus, il jette un regard penaud vers le curé qui se mets à le sermonner: "Votre conduite est inqualifiable, mon fils!
- Je vous demande pardon mon père, mea culpa, je le ferai pus!
- Vous devriez avoir honte! Vous avez failli frapper deux tu-sais-quoi!
- Pardon m'sieur le curé!
- Et si j'avais pas ouvert la porte, vous auriez raté le dernier aussi!"


Comment? C'est quoi mon "tu-sais-quoi"? Quoi tu le sais pas? C'est toi voyons! Non pas toi, l'autre derrière. C'est ça, pas la peine de te cacher. S'cuses moi de te l'apprendre, je pensais que t'étais au courant.

1 novembre 2007

Y'a vraiment rien à TV

Monday night football: un joueur vient de marquer un touché; pour le féliciter, un de ses coéquipiers le saisit par le protecteur facial et le garroche par terre en lui tordant le cou, puis le reste de l'équipe lui saute dessus en le rouant de claques en arrière de la tête. Une chance qu'il a pas échappé le ballon, ils l'auraient ben tiré à coups de magnum.
zap

Le lanceur se prépare. Un coup d'oeil vers le premier but. Regarde au troisième. Reçoit les signaux du receveur. Lance au premier but, le coureur revient à temps. Le lanceur revient sur le monticule. Il se prépare. Un coup d'oeil vers le premier but. Le frappeur demande un temps d'arrêt. Il reçoit les signaux du gérant. Regarde son bâton. Se gratte le péteux. Se présente au marbre. Il gratte le sable de son pied gauche et se cale soigneusement le pied. Il gratte le sable de son pied droit et se cale soigneusement le pied. Fais deux trois swings de pratique et montre son bâton au lanceur. Le lanceur regarde le bâton. Se gratte le péteux. Reçoit les signaux du receveur. Lance au premier but, le coureur revient à temps. Le frappeur demande un temps d'arrêt...
zap

Quatre ou cinq participants jeunes et beaux glandent à longueur de journée enfermés dans un loft et n'ont rien d'autre à faire que se bitcher, trahir, manipuler et détruire émotionnellement l'un l'autre pour la plus grande satisfaction de téléspectateurs vieux et laids qui aiment se délecter de la dégradation et de l'humiliation d'autrui.
zap

Reportage exclusif: un journaliste traverse la frontière américaine et revient sans être inquiété, dans le but de révéler le manque de sécurité. 150 "scoops" diffusés "en grande primeur" et en "exclusivité" par 43 médias de nouvelles depuis des années, on se demande s'il reste quelqu'un en Amérique du Nord qui est pas encore au courant que nos frontières sont des passoires.
zap

Le lancer, fausse balle dans la gauche. Le frappeur reçoit les signaux du gérant. Regarde son bâton. Se gratte le péteux. Il se présente au marbre, se cale soigneusement les pieds un à un, fait deux trois swings de pratique. Montre son bâton au lanceur pour qu'il voit qu'il a un gros bâton. Il frotte son gros bâton, rajuste son casque. Le receveur demande un temps d'arrêt, se dirige vers le monticule: il y a confusion dans la séquence de signaux. Ils tiennent un conciliabule en se grattant le péteux. Le frappeur regarde son bâton....
zap

«Le Slim and Lift, le sous-vêtement révolutionnaire qui vous fera paraître plus mince». Tellement révolutionnaire que mon arrière-grand-mère en portait dans sa jeunesse; dans ce temps-là ils appelaient ça une gaine.
zap

Fin des émissions
zap

Fin des émissions
zap

Beeeeeeeeeeeep
zap

Début de la onzième manche, aucun retrait, un coureur au premier. Le lancer, trop haut, première balle. Le frappeur reçoit les signaux du gérant, qui se gratte le péteux. Le lanceur se prépare. Reçoit les signaux du receveur. Lance au premier, le coureur revient à temps. Le lanceur se prépare, mais va recevoir la visite de son gérant qui va demander la venue d'un lanceur de relève. Celui-ci s'amène vers le monticule pendant que le gérant l'attends en compagnie du receveur, du deuxième-but et du premier-but; tout le monde crache par terre en se grattant le péteux. Le gérant retourne dans l'enclos; le releveur prends quelques lancers de pratique. Le frappeur regarde son bâton et se gratte...
zzzzzzzzap

28 octobre 2007

Meep meep

Cette histoire de "old post meme" aura eu un bon côté, celui de m'avoir fait relire mes vieux posts; que de souvenirs. Que de fautes de frappe et d'orthographe aussi, c'en est quelque peu embarassant. Je suis en train de corriger tout ça, ainsi que d'enlever des vieux tags hérités de l'ancien template et qui n'ont plus d'affaire là.

Puisqu'on est dans les coyotes, voici un moment historique: le Coyote attrape enfin Roadrunner!



Un autre vidéo, aucun rapport mais tout aussi hilarant: Pound



La meilleure annonce de Viagra que vous ayez jamais vu.



Et pour finir, une collection de génériques de vieilles émissions américaines: il y en a que même moi je suis trop jeune pour m'en rappeler:
Part 1
Part 2
Part 3
Part 4

Edit: Bon, on me signale que les quatres derniers vidéos ont été retirés because violation copyright. Stie d'avocats, je les hais

23 octobre 2007

Une chaîne de blog

Coyote des neiges m'a invité à une chaîne de blog. Je suis pas vraiment amateur de chaînes ou de memes, mais demandé si gentiment (avez-vous remarqué son maniement subtil de la psychologie renversée?). De toutes façons si je le fais pas elle va se mettre à hurler à la mort comme Milou dans Tintin au Tibet; à moins qu'elle me poursuive avec son balai de chez Acme. De toutes façons mon post mensuel est dû alors voilà.

Pour commencer, 5 posts:

Toaster meth: Celle qui a généré le plus de hate mail

Quiz: êtes vous stupide?: La plus souvent référée

À qui de droit: La plus défoulante

Le prix Pinocchio 2006: Pour vous rappeler d'allez voter sur mon sondage; 27 votes, vous êtes en retard sur 2005

Ma plate-forme éléctorale: Parlant de voter

Et maintenant, 5 blogs; je les ai spécialement choisi pour le maximum de chances d'arrêter la chaîne dret là:

aabchill

Antoine

The Cleverest

Rick Mercer (dream on le grille-pain...)

Un blog en néerlandais, que j'ai pogné au hasard en cliquant sur la barre Blogger d'en haut

22 septembre 2007

Plus ils sont pressés, moins ils vont vite

J'ai souvent l'occasion de passer sur la piste cyclable du boulevard René-Lévesque, et de traverser l'intersection Papineau. Et c'est inmanquable, y'a toujours un gorleau qui passe sur la fin de la verte, ou même la jaune en espérant que la file sur Papineau avance; résultat, notre génie se retrouve coincé en plein milieu de la rue et bloque toute la circulation sur René-Lévesque. C'est un scénario qui se répète à toutes les intersections à la grandeur de la ville, mais sur celle-là c'est vraiment chronique, à cause de la courte distance entre St-Antoine, René-Lévesque et Ste-Catherine, et aussi à cause du volume de véhicules qui arrive de la 720 et veulent aller sur le pont Jacques-Cartier.

En fait ça se reproduit pratiquement à chaque cycle; je me souviens d'une fois où un de ces grands esprits a bloqué le passage à un dix-huits roues et s'est retrouvé avec le fender du camion tellement collé dans la fenêtre du passager qu'il était obligé de se pencher pour voir le logo Kenworth. Je suis sûr qu'à ce jour ses oreilles bourdonnent encore des suites du concert diesel que lui avait offert les huit mille chevaux du poids lourd contrôlés de main de maître par le routier particulièrement doué dans l'art de tourner le moteur sous compression pour un rendement sonore optimal. À son crédit, je dois dire qu'il a fait preuve d'un sang-froid exemplaire en regardant droit devant lui et en affectant d'ignorer avec soin les quarante tonnes de métal enragé qui se rapprochaient centimètre par centimètre avec des petits soubresauts hystériques et en émettant des chuintements menaçants; à peine ses doigts sont venus un peu plus pâles et sa tête un peu plus enfoncée dans ses épaules quand notre facétieux camionneur a délicatement tiré à deux mains sur le klaxon, faisant ainsi sursauter tout le monde à dix pâtés de maison.

Honk CityBref, un bel après-midi, j'arrive à l'intersection et tout en attendant la verte, je constate qu'encore une fois, la portion de la rue Papineau entre Ste-Catherine et René-Lévesque est pleine, et je regarde l'automobiliste qui attend au coin, convaincu qu'il va s'essayer même s'il a pas de place et qu'il va rester coincé comme un con en plein milieu du boulevard lorsque la lumière va virer rouge; mais à ma grande surprise, et probablement juste pour me contredire il attend sagement que la voie se libère avant de traverser. Pourtant ce n'était sûrement pas l'envie qui devait lui manquer; il y a quelque chose de quasiment contre-nature dans l'acte de rester sans bouger en voyant une lumière verte; peut-être qu'il y avait des feux de circulation à l'ère jurassique et que la mémoire nous est restée plantée dans un recoin de notre cerveau reptilien: "vairre avanse. rouje arraîte. ugh." (il devait pas y avoir de jaune, parce qu'on semble jamais savoir quoi faire quand on en voit une: crisse les brakes, crisse le gaz..)

L'automobiliste qui le suivait semblait beaucoup plus déterminé à céder à ses instincts primaires: il klaxonnait et vociférait en faisant des grands gestes enjoignant le conducteur devant lui à avancer est verte tabarnak tu vois ben qu'est verte allume crisse. C'est un fait scientifiquement prouvé, Homo Sapiens voit son Q.I. baisser de 30 points la minute qu'il se retrouve avec un volant dans les mains; dans le cas de notre zygoto, ça avait plus l'air de 60 points. Peut-être qu'il était inquiet de voir descendre le taux de stupidité ambiante en voyant l'autre refusant d'avancer et qu'il se sentait obligé d'être imbécile pour deux question de conserver la moyenne; heureusement personne d'autres aux alentours ne s'est mis à agir avec un bon sens manifeste, parce que je vois mal comment il aurait pu s'arranger pour compenser pour un troisième. Des plans pour qu'il sorte de son char en aboyant et se mette à zigner sur la jambe de quelqu'un.

Lorsque le feu a changé, la file avait pas bougé et s'ils avaient avancé, les deux conducteurs se seraient ramassé en plein milieu du boulevard à faire face au concert habituel de klaxons. Je suis reparti en regardant la file, puis le zigneux en arrière, puis la file, comme ça trois ou quatre fois; j'ose espérer qu'il a catché le sens de mon regard, mais je suis pas trop optimiste. J'imagine qu'il est allé se venger plus loin en bloquant la rue Ste-Catherine.

12 septembre 2007

Histoire d'une démolition

Lorsque j'ai emménagé dans mon présent appartement il y a quelques années, le bloc voisin avait encore une remise: vous savez un hangar-remise-escalier qui allait jusqu'à la ruelle, telle qu'on en voyait à chaque triplex autrefois; en bon québécois, un locker. C'était une ruine, un de ces fameux pièges à feu qui faisaient tant la joie des pyromanes, tout en 2 par 4 vermoulus recouverts de vielles tôles cabossées entre lesquelles on entrevoyait à l'intérieur d'innombrables toiles d'araignées couvertes de poussières et occasionnellement de neige. C'était une relique d'une autre époque, témoin de cette misère crasse du petit peuple des pièces de Michel Tremblay qui disparaît petit à petit de notre inconscient collectif à mesure que les anciens prolos maintenant embourgeoisés s'évertuent à gentrifier leurs anciens quartiers populaires.

J'oublierai jamais le jour où il a été démoli. Je faisais les cent pas dans mon appartement comme un lion en cage, allant de l'écran de télévision au balcon et de retour devant la tévé, ainsi de suite sans cesse. D'un côté j'observais les ouvriers déterminés à démanteler le hangar une poutre à la fois, et de l'autre j'observais une douzaine de tordus déterminés à démanteler la civilisation occidentale un gratte-ciel à la fois. Vous avez probablement tous entendu la vieille platitude, "une de ces journées où l'on se souvient où l'on était"; eh bien c'est ça ma platitude: le 11 septembre 2001 j'étais chez nous et mes voisins faisaient démolir leur hangar. Et chaque fois qu'une tôle tombait, c'était comme si mon monde s'écroulait.

Ça fait maintenant six ans que la civilisation occidentale a disparu, et que l'on vit dans le monde de l'après 9/11. C'était le bon temps: il n'y avait pas de terrorisme, pas de guerre de religions, les fondamentalistes ne faisaient honte ni aux chrétiens ni aux musulmans. Les gouvernements des nations n'étaient pas dirigés par des cliques de fanatiques égocentriques, et n'étaient pas manipulés par des lobbies militaro-industriels psychopathes avides de pouvoir et d'argent. L'on avait pas à vaquer à nos occupations quotidiennes en craignant constamment que la fin du monde pouvait arriver dans les cinq prochaines minutes. Ah, pouvoir revivre de nouveau à cette époque révolue où l'on avait pas cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de chacun d'entre nous.

C'était une époque où il n'y avait pas d'exploitation, pas de criminalité, pas de pauvres et de nantis. Les richesses de la terre étaient distribuées équitablement, et peu importe qu'il coupait de la canne à sucre sur une île des Caraïbes, creusait la terre angolaise à la recherche de diamants ou tissait le coton en Inde, un travailleur pouvait affirmer qu'il était payé selon son mérite. Dans ce nouveau monde où des enfants de huit ans ramassent du café pour 25 cents de l'heure alors qu'un abruti est devenu millionaire en restant assis sur son gros cul à regarder ses serveurs dans le sous-sol de son palace nous bombarder 24 heures sur 24 de pourriels de viagra et d'imbéciles de banquiers en Sierra Leone, on se demande vraiment si ce monde d'avant 9/11 a vraiment existé.

Je crois que le 11 septembre va finir par devenir un jour férié. De la même façon que Noël, à l'origine la fête de la générosité, a un beau jour dérapé vers la fête de l'égoïsme et du matérialisme, le 9/11 qui devrait être l'occasion d'une prise de conscience va finir par devenir la fête du pleurnichage et de la dénégation. Les deux fêtes auraient une chose en commun: chacune va avoir un vieux barbu qu'on va ressortir à chaque année, une espèce de mascotte grotesque symbolisant un idéal et des valeurs auquels ont va se forcer à croire avec plus ou moins de conviction. J'imagine un futur où un rite de passage important pour un enfant va être le jour où il se rend compte qu'il ne croit plus à Ben Laden.

Aujourd'hui mon voisin a passé le rateau dans son jardin. Là où le hangar se dressait, il y a maintenant du gazon, des fleurs et des arbrisseaux; il y a aussi un treillis après lequel s'agrippe du lierre naissant. Je regarde les arbrisseaux en me demandant si le prochain propiétaire ira pas tous raser ça et poser de l'asphalte par-dessus, et prendre l'habitude de l'arroser à tous les jours, question de faire chier le tiers-monde. Mais je préfère croire que ces arbres vont survivre et continuer de pousser longtemps après que les Cheney, Ben Laden et autres sociopathes auront crevé la gueule ouverte, et que cette engeance aura perdu la capacité de se reproduire.

Bon, je vais arrêter ça là, vous allez penser que vous avez cliqué le mauvais lien et êtes tombé sur le site de l'Aut' Journal. Mon prochain post je vais me remettre à déconner à plein tube, je vous le promet.

13 août 2007

Y'a toujours rien à TV

Un dentiste parle de sensitivité dentaire; l'ennui c'est que le caméraman est parti sur la brosse. La caméra branle dans tous les sens, il focuse sur un vase, fait un gros plan sur les sourcils du docteur lorsqu'il dit le mot "dents", change constamment de plan, et pour finir on a droit à un point de vue imprenable en contre-plongée sur le siège d'une chaise de dentiste alors que le crétin de caméraman s'est effondré dans le coin complètement paqueté. Quel brillant concept.
zap

«...amour, santé, argent: appelez maintenant pour vos prédictions pers...»
zapzapzap

Concours forestier à RDS, où des bûcherons s'affrontent dans des épreuves variées. En guise de description, on a droit à deux mononcles dans un studio qui radotent en regardant sur leur tv un enregistrement des quelques miettes d'images qu'ESPN a bien voulu daigner leur laisser. Ils suivent pas l'action, lâchent une farce plate après l'autre, prononcent "Autriche" comme si c'était un de leurs orifices, et rient des noms des concurrents (gneu, Arkadiusz, gnin hin). Les bûcherons ont l'air de vrais intellectuels à côté d'eux.
zap

Clip d'emo-punk: quatre néo-goths font du lip-sync dans une usine monochrome. Le chanteur maquillé à la Cléopâtre saute partout, masturbe son micro et se tortille comme un pantin qui se serait emberlificoté les ficelles dans le ventilateur du plafond. Flash sur une pitoune aux grand yeux tristounets; flash sur le chanteur aux yeux non moins tristes; reflash sur la fille; rereflash sur la couette qui recouvre la moitié du visage du chanteur lui conférant un air si mystêêêrieux; flash sur le guitariste pour 0.8 secondes pour pas qu'on aie le temps de voir qu'il ne sait pas vraiment jouer, rerereflash sur la fille qui déchire une feuille de papier, ad vitam nauseam. Tout le pathos pathétique de la grande tragédie tragique de cette jeunesse perdue des banlieues de privilégiés.
zap

Une banlieusarde cours comme une poule pas de tête dans son salon, se pitche dans les rideaux et saute dans le lit en garrochant les draps partout, tout en ricanant de façon hystérique; le chien prostré dans un coin la regarde avec des yeux qui ont l'air de dire maudite drogue. Le narrateur affirme que «Febreeze diminue le taux d'allergènes»; il aurait dû mentionner qu'il augmente aussi le taux d'hallucinogènes.
zap

Les jeux de la semaine: grande finale internationale de mangeage de hot-dogs (oui chers lecteurs, après le poker, voici que la goinfrerie est maintenant devenu un sport). Le champion en titre, un japonais, tente désespérément d'enfoncer une pleine poignée de débris de pain et de saucisse et finit par dégueuler dans ses mains alors que son adversaire le coiffe au poteau et restaure la fierté et la dignité des américains. Devant ce moment d'anthologie, le commentateur à ESPN s'écrie "this could be the greatest moment in american sports". Plus ils sont gros et plus ils sont cons.

Eh, tabarnak. click

14 juillet 2007

Je me lance dans la pub

En voyant une annonce à la tv, il m'est arrivé un flash. J'ai pensé comme ça à un concept pour un spot qui cadrerait bien avec une certaine campagne publicitaire qui se déroule ces temps-ci; je vous dis pas laquelle tout de suite, je préfère vous laisser la surprise (évidemment, si vous êtes en Europe, vous allez rien pogner pantoute... scusez, vous allez piger que dalle).

Le décor: une ruelle quelconque le soir; une femme légèrement vêtue se trémousse avec tous les signes apparents d'une intense démangeaison qui aurait fort besoin d'être grattée, si vous voyez ce que je veux dire. Elle se frotte sur les murs, les poteaux, se branle le derrière et crie continuellement à tue-tête "Je veux me faire baiser!!!"

Panning: plusieurs hommes s'attroupent la langue pendante, attirés par le bruit; ils se mettent à se poussailler, se crier des injures et en viennent éventuellement aux coups. Caméra un: la belle regarde la bataille, qu'on entend à l'arrière plan, tout en continuant à gueuler de plus belle: "J'ai le goût de me faire fourrer!!!". Arrêt sur image et splash du logo de Whiskas, tandis qu'une voix hors champ dit "seul un chat est un chat", puis énumère les qualités du produit, etc etc... Les bouchées pour chat "pilule du lendemain" j'imagine.

Je sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que je n'enverrai pas mon idée à l'agence. Peut-être à Rock & Belles Oreilles.

7 juillet 2007

Pensez-y

Vous êtes encore là? Vous attendez quoi, que je blogue? J'ai pas rien que ça à faire. Allez vous coucher. Enwèye, dodo. Bon, bon, arrêtez de me regarder avec vos yeux de chiens battus. Voici quelques observations mélangées sur des sujets divers colligées au hasard.

Si c'est vrai que le Coke Zéro a tout le goût du Coke sans les calories, comment ça se fait qu'ils continuent à faire du Coke régulier?

J'ai déjà entendu dire quelque part que les femmes ont une perception spatiale moins développée. Mais moi je suis pas d'accord: pour réussir à complètement bloquer une allée d'épicerie de 10 pieds de large avec un chariot qui en fait 3 pieds par 1 et demie, ça prend une méchante perception spatiale m'a vous dire.

Les femmes se maquillent supposément pour plaire aux hommes; si c'est vrai, alors pourquoi on voit à peu près jamais de gars dans les annonces de cosmétiques, mais qu'il y a pratiquement toujours un miroir?

Est-ce que les hosties sont entièrement assimilées par le système digestif, ou est-ce qu'il reste des déchets? Je veux dire, quand un lundi matin un chrétien va s'asseoir sur la bolle pour chier un coup, est-ce qu'il y a un petit peu du corps du Christ qui lui sort par le cul?

Puisqu'on en parle, si Dieu a créé l'homme à son image, ça veut tu dire que Dieu a un trou de cul?

La tour du Centre Financier Mondial à Shanghai, qui va être le plus haut gratte-ciel du monde, va avoir une ouverture circulaire près du sommet. Est-ce que les concepteurs ont pensé à tous ces casse-cous qui vont se mettre dans la tête de vouloir passer à travers le trou avec leur avion, leur parachute ou dieu sait quoi?

Les extra-terrestres qui ont conspiré avec les américains pour leur fournir la technologie des furtifs, ils ont jamais pensé s'en servir eux-mêmes?

Les athètes qui se dopent représenteraient une minorité. Est-ce que cette minorité se retrouve le plus souvent au milieu, en queue ou en tête du peloton?

Selon le principe de la pensée magique, si les joueurs d'une équipe de hockey se mettent à prier, leurs prières deviendront réalité et ils gagneront la Coupe Stanley. Donc, si les joueurs des 30 équipes de la LNH se mettent à prier, est-ce que ces 30 équipes vont toutes gagner la Coupe Stanley? La même année?

22 mai 2007

La stupidité volontaire

C'est bien beau dire que la religion est stupide, mais encore faut-il le prouver: c'est une affirmation qui est essentiellement subjective. J'ai donc étudié la question et j'ai échafaudé une théorie – arr hum – scientifique que j'ai développé et que je vous présente en toute – khoff ackk – modestie. J'appelle cette théorie Principe de Silex sur la stupidité volontaire, un principe en quatre étapes, et ça procède comme suit:

Phase un: L'individu se trouve confronté à une réalité gênante, désagréable, voire même traumatisante. Peut-être soufffre-t-il d'une maladie incurable; peut-être a-t-il récemment perdu un être cher. Ou peut-être qu'il a un problème de dépendance, ou un complexe de culpabilité lié à une quelconque activité à la moralité douteuse; peut-être est-il écrasé par le poids des responsabilités. Ou peut-être simplement fait-il face à la soudaine réalisation de l'indicible insignifiance de son existence, et de l'infinie pauvreté de la contribution réelle qu'il apporte au grand Plan Cosmique. Les scénarios varient pour chaque personne, mais à la base le principe reste le même: l'individu est face à une vérité qu'il est incapable de supporter, et cherchera donc à la fuir d'une manière ou d'une autre. Pour ce faire, il niera la réalité et y substituera la sienne, soit en la réinventant, ou soit le plus souvent en en adoptant une déjà faite qui lui aura été présentée par un croyant. J'appelle cette phase le déni

Phase deux: L'individu est maintenant converti à un nouvel ensemble de valeurs, principes et thèses qui ensemble forment une idéologie. Cette idéologie constitue la nouvelle réalité du sujet et lui apporte un sens à sa vie, une nouvelle identité et soignera son ego souffreteux en gonflant son estime personnelle. Tous ces bénéfices provoquera un effet de dépendance et le rendront réticent à remettre cette idéologie en question; il cherchera au contraire à la justifier coûte que coûte en appliquant le principe de Welles (dont j'ai déjà parlé l'année dernière), à savoir il va choisir de comprendre les informations qu'il reçoit si elles tendent à supporter son idéologie, et va adapter, déformer, voire même ignorer celles qui tendent à la contredire. C'est l'étape de la croyance.

Phase trois: Plus la croyance est irréaliste, voire farfelue, plus le sujet devra redoubler d'ardeur afin de la justifier. Éventuellement, la ferveur avec laquelle il oeuvre à réinventer la réalité va atteindre un point critique où elle va engendrer une réaction en chaîne en créant sa propre raison d'être. L'individu a maintenant la conviction que le fait même d'avoir une croyance constitue une preuve ipso facto de la dite croyance: autrement dit c'est vrai parce qu'il y croit. C'est l'étape de la foi.

Phase quatre: L'individu est dorénavant coincé dans un cercle vicieux: "j'y crois parce c'est vrai, c'est vrai puisque j'y crois", un véritable maelstrom de stupidité qui l'entraîne toujours plus profondément dans un abysse de croyance où le contact avec la réalité se fera de plus en plus ténu. Le sujet a maintenant atteint la conviction que puisqu'il croit en son idéologie, prouvant ainsi la véracité de celle-ci, tous ceux qui ne partagent pas cette croyance sont dans l'erreur et doivent par conséquent se faire montrer le "droit chemin", soit par la persuasion, le harcèlement, l'endoctrination, voire la violence verbale et même physique; cette étape est celle du fanatisme, le dernier stade de la stupidité volontaire.

Tous les individus ne franchissent pas toutes les étapes; nous sommes tous sujets à l'étape un, et la plupart d'entre nous ont déjà mis le pied dans la phase deux à l'occasion. Certains ont déjà atteint la phase trois mais en sont revenus, quelquefois avec d'énormes difficultés. Mais pratiquement personne ne revient de l'étape quatre: le fanatisme est un trou noir, une singularité de stupidité si incroyablement dense qu'aucune raison, aucune logique ne peut s'en échapper.

Certains autres sautent des étapes, et peuvent passer directement du déni à la foi; c'est couramment le cas chez les "born again" par exemple. D'autres n'ont jamais eu à faire le choix: endoctrinés dès la tendre enfance, ils ont atteint la phase trois, voire même la quatre, avant que leur esprit aie eu la chance de faire un chois éclairé. On parle encore de stupidité volontaire, mais à cette nuance près qu'on parle de la volonté de quelqu'un d'autre. Au bout du compte, le plus grand drame de la croyance est qu'elle est une maladie contagieuse.

30 avril 2007

Jeu

Bon, j'ai compris, je vais arrêter de chiâler un peu. À part de ça, je chiâle pas, je, euh, je porte un regard critique et lucide sur la société moderne. Et je le fais sans émotion, froidement et sans aucun besoin aucun de me défouler de quelques façons... hey, vous avez fini de rire, oui?!?

Ah, pis allez donc chier. Tiens, question de se changer les idées, pourquoi pas un petit jeu. Regardez l'image à droite: c'est un montage photo montrant la Terre vue la nuit (cliquez dessus pour voir un agrandissement). Si un visiteur d'une autre planète verrait cette photo, il penserait sûrement que les endroits les plus illuminés sont également les plus peuplés, et serait probablement étonné d'apprendre que la tendance est plutôt à l'inverse: par exemple, l'Inde est sensiblement plus sombre que la côte est américaine, et pourtant la population y est à peu près trois fois plus dense. Et on peut facilement imaginer sa surprise lorsqu'on lui dirait que l'Afrique n'est pas un archipel perdu dans un océan, mais bel et bien un continent.

Voici donc le jeu: trouvez un façon de rétablir l'équilibre, c'est-à-dire de prendre les petites lumières là où il y a moins de gens et de les mettre là où il y en a plus. Les règles du jeu sont les suivantes:

1 - Vous ne pouvez pas simplement rajouter des lumières (sérieusement, vous ne vous attendiez quand même pas à quelque chose d'aussi simple).

2 - Vous n'avez pas le droit non plus de déplacer des lumières (là, ça se complique un peu).

Voilà, c'est pas tout: simple comme règles, non? La réponse... ben la réponse quand je l'aurai; en fait, j'en ai aucune idée.

25 avril 2007

Y'a rien à TV

Des Toyota Tacoma se garrochent dans des régions sauvages et en peuvent plus d'être extrêmes de même. Comme musique de fond le guitariste a confondu son instrument avec un Weed-Eater, le percussioniste se prend les pieds dans ses snares en essayant de partir un solo, et le synthétiseur donne l'impression d'avoir été ramassé dans une vente de débarras du bingo local; pour accompagner le tout une gang de hoes geignent "ah, vas-y, fourre moi plus loin" ou quelque chose dans le style. Le narrateur de commenter «Tout ce qu'on a appris là, se retrouve ici»; je savais pas qu'aller dans le désert pouvait nous apprendre à chanter aussi mal.
zap

Notre Landry national pérore sur un ton sentencieux avec moult solennellité et force pédance «Je pense que ceux qui prévoyait la société des loisirs se sont pas mal trompés». Encore heureux qu'il l'aie pas dit en latin. Ben oui mon Bernard, t'as tout compris. Ta yeule.
zap

Une pétasse de bureau chuinte comme un serpent à sonnettes en sse demandant qu'essst-ccce qu'elle va faire avec sssson augmentasssion de ssssalaire; on dirait Gollum qui trippe sur sssson précccieux. À la voir se pogner le cul en feuilletant des magazines sur la job, j'ai un sérieux doute sur la façon dont elle a obtenu l'augmentation en question.
zap

Oprah Winfrey fait un sermon sur un fraudeur qui a écrit un fausse autobiographie; toujours partie en croisade celle-là. «Vous avez délibérément trompé le public.» Il y a quelque chose de franchement surréaliste à se faire donner des leçon de morale et d'éthique par quelqu'un qui a fait sa fortune en vendant des régimes amaigrissants.
zap

«... call now, and we'll sent not one, but TWO..» two fucking pieces of crap oui.
(ciboire...) zap

Annonce de Subway: «a testicular trifecta of massive meatness...» Oups, scusez, taste-a-cular. C'est pas ça qu'ils voulaient dire pantoute, c'est juste moi qui pense croche.
zap

Une reprise de "The Greatest Canadian": La candidature de Don Cherry présenté par un lutteur de la WWF; deux abrutis pour le prix d'un.
zapzapzapzap ZAAAAAAAPPP!


bon ça va faire, j'm'en va me coucher click!

17 avril 2007

Top liste des dix raisons pourquoi je déteste les top listes

  • 10 – Tout le monde le fait; c'est vieux comme le monde, c'est un cliché éculé.
  • 9 – Ça n'a aucune valeur scientifique ou objective; les gens mettent ce qu'ils veulent dans leurs top listes de façon totalement arbitraire.
  • 8 – C'est trop facile; n'importe quel moron pis sa grand-mère sont capables de pondre un top dix: tout ce que ça prend c'est un sujet et dix niaiseries à dire dessus.
  • 7 – C'est usé à la corde: du top dix techniques de décrottage de nez au top dix raisons pourquoi il fait beau, il ne reste plus de thème qui n'a pas déjà fait l'objet d'un top liste, y compris le top 10 des top 10. Le filon est épuisé.
  • 6 – Il y en a trop qui n'ont pas vraiment saisi le concept, et mettent deux ou trois items dans un seul, ce qui fait que leur top 10 est rendu un top 11 ou 12 (style l'émission 30 images/seconde à RDS). De plus, il y en a qui s'imaginent que de tomber dans l'auto-dérision va rendre leur top liste moins nulle.
  • 5 – La plupart des top listes sont faites sur des sujets dont on se câlissent tous comme de l'an quarante.
  • 4 – ta bo avoir un toplist dns ton skyblog tu va encor ete ossi épè pi tu va écrir ossi mal lol.
  • 3 – C'est du remplissage évident. Des talk-shows insipides aux blogs en mal de memes, les top listes sont devenues une béquille pour compenser l'absence de contenu. C'est particulièrement symptomatique d'un blogueur qui ne sait plus quoi dire, et qui n'a pas posté depuis genre un mois et demi.
  • 2 – Les top listes sont le plus souvent faites par des fendants qui s'imaginent que parce qu'ils ont un blog ils peuvent écrire ce qu'ils veulent dedans.

Et la raison numéro 1 pourquoi je déteste les top listes:

  • 1 – Parce que c'est mon blog et j'écris ce que je veux dedans.

La prochaine fois, top 10 des raisons pourquoi mon blog se dégrade à vue d'oeil.

3 mars 2007

Ma plate-forme électorale

C'est avec joie et fierté que j'annonce officiellement aujourd'hui ma candidature aux élections provinciales du Québec. Et j'annonce également la formation de mon nouveau parti, Votre Parti dont je suis pour l'instant l'unique membre mais que vous ne manquerez sûrement pas de joindre en masse, car c'est un parti aux idées nouvelles et qui propose enfin des solutions concrètes pour bâtir un Québec meilleur, et même un monde meilleur.

Vous êtes peut-être en train de vous dire "oui, bien sûr, un nouveau parti, mais encore les mêmes vieilles promesses". Eh bien oui, vous allez entendre des promesses, mais cette fois, il y a vraiment du nouveau: ces promesses, c'est vous qui allez les faire. Oui, mes chers électeurs, ce parti est Votre Parti, et ses promesses seront vos promesses!

Votre Parti fera de sa santé une de ses priorités; ainsi vous prenez l'engagement solennel de faire plus d'activité physique, de manger moins de junk food et d'arrêter de fumer; ensemble, vous contribuerez à désengorger les salles d'urgence.

L'éducation est une autre préoccupation importante de Votre Parti. Votre programme fera la promotion de la culture, encouragera les arts, la lecture, et prendra une part active dans l'éducation de la jeunesse; vous vous engagez à regardez autre chose que des téléromans ou émissions de télé-réalité, et à ne plus limiter vos choix musicaux aux quelques 800 à peine titres disponibles chez Wal-Mart ou Canadian Tire. Vous vous engagez à vous informez autant sur l'histoire que sur l'actualité, car vous à Votre Parti trouvez intolérable qu'un peuple qui ignore les causes de la Première Guerre mondiale ou est incapable de trouver l'Irak sur une carte puisse se dire apte à se gouverner.

Votre Parti se soucie également de l'environnement: des mesures concrètes seront prises afin d'améliorer la qualité de l'air, telles que l'achat d'un véhicule moins énergivore et des habitudes de conduite plus responsables. Votre Parti fera tout en son pouvoir pour mettre fin au règne de l'automobiliste-roi, et s'engage à ne plus voir son auto comme un symbole de statut social, un joujou pour adulte en retour d'âge ou une compensation psychologique pour un quelconque complexe de nature sexuelle. L'inestimable contribution des cyclistes et piétons vers une société verte sera enfin reconnue à sa juste valeur, et vous leur accorderez en tout temps la priorité sur la voie publique, et ce peu importe la signalisation. Plus jamais vous ne tiendrez le discours du "cycliste délinquant".

Enfin, Votre Parti prendra le taureau par les cornes pour redresser l'économie, et mettra tout en oeuvre pour réduire le déficit public. Vous promettez de ne plus jamais acheter de produits ou de services que vous ne pouvez payer comptant, de vous débarrasser de vos cartes de crédit et de ne plus hypothéquer vos biens. Vous à Votre Parti avez compris que jamais aucun état ne pourra jamais balancer son budget tant que sa population restera endettée jusqu'au cou.

Votre Parti propose des idées nouvelles, des solutions nouvelles qui font appel à vous; il rejette les vieilles idées rétrogrades, et refuse dorénavant d'écouter les démagogues, ces colporteurs de solutions faciles et vendeurs de boucs émissaires à tout va. Grâce à Votre Parti, vous pourrez enfin clamer bien haut "L'État, c'est nous", car démocratie signifie le pouvoir du peuple, et le peuple, c'est Votre Parti. Grâce à vos efforts et à votre leadership, Votre Parti formera enfin un véritable état-providence.

Je vous souhaite la meilleure des chances, mais pour être bien honnête, je ne voterai pas vous. Je vous connais les électeurs, vous tenez jamais vos promesses.

10 février 2007

ToiTube

Rhaaa ils m'énervent ils m'énervent... Pour me changer les idées un peu, je suis allé surfer sur des sites vidéos, YouTube et autres; je vous propose quelques trouvailles que j'ai pris dans d'autres blogs, et quelques unes des miennes:

Chats cocasses, probablement des séquences d'émissions style "drôles de vidéos"



Petite démonstration de chaos organisé



Vous pensiez que les patinoires de la LNH sont petites? Attendez de voir celle-là.

Une animation super intéressante sur l'avenir du web. En anglais.



Parodie de publicité pour la campagne présidentielle américaine en 2004. Ça date un peu mais c'est toujours pertinent.

Vive le Québec libre!



Et pour finir, deux animations géniales: Animator vs animation, et le sequel

7 février 2007

Accommodements risibles (suite)

On peut pas dire que mon dernier message fût des plus brillants, mais qu'est-ce que vous voulez, les croyants me tapent sur le gros nerf; il y a quelque chose de fondamentalement prétentieux dans cette idée que l'Éternel, Créateur de l'univers infini se soit donné la peine de descendre de son plan de réalité supérieur pour venir me dire que j'ai pas le droit de manger du porc, quel jour j'ai le droit de conduire mon char ou avec qui j'ai pas le droit de baiser.

Si je disais à ces gens là qu'ils doivent se teindre les cheveux en vert, et que je leur affirmais le plus sérieusement du monde que je tiens cet ordre du président des États-Unis en personne et qu'il m'a chargé personnellement de transmettre ce message, je pense que ferais rire de moi pas à peu près. Alors quand eux se vante de tenir leurs commandements de Dieu lui-même, rien de moins, je dois réagir comment?

On le dira jamais assez, la religion rend con; personnellement je rêve du jour où faute de moutons à manipuler, le dernier imam, le dernier curé, le dernier rabbin, prédicateur ou gourou en sera rendu à grimper sur une boîte au milieu d'un square afin d'essayer de haranguer piteusement une foule indifférente qui a depuis longtemps cessé d'écouter leurs âneries. Dehors les crucifix, aux poubelles les tapis de prières, et vos kirpans, vous savez où vous pouvez vous les enfoncer? Sacrez nous patience avec vos ridicules colifichets, et allez vous torcher avec vos livres moyen-âgeux.

Maintenant vous avez une idée assez nette de mon opinion sur ces histoires d'accommodements raisonnables, elle tient en deux mots: fuck you. Ceci étant dit, je voudrais maintenant m'adresser à tous ceux qui sont présentement en train de me traiter de raciste à tours de bras, et par la même occasion à ces racistes qui ont justement profité de toute cette controverse pour sortir de leur tanière: est-ce que la religion est vraiment une ethnie, et si oui, depuis quand?

21 janvier 2007

Accommodements risibles

En ces temps de politiquement correct et d'accommodements raisonnables, j'ai décidé de faire ma part pour éviter de choquer les croyances des minorités. Je demanderais donc aux musulmanes intégristes, juives hassidiques et nonnes catholiques de bien vouloir détourner votre regard pudiquement de l'écran de votre ordinateur vu que je suis en train de me masturber copieusement en gueulant à pleine tête "ah ma chienne! t'aimes ça, hein, t'aimes ça!" – ce qui fait que je vous demanderais de baisser le volume aussi.

Non, mais c'est important de respecter les croyances des gens, et de les acommoder – ah, ahhhh, adggggggsadfsd aaahhh ouiiiiiiiiiiii...... scusez, je viens de jouir, laissez moi juste aller m'essuyer – oui, bon, je disais, il faut faire preuve de tolérance et respecter la pudeur de certaines minorités religieuses. (ouache, j'en ai plein le clavier. beerk) Si on prend des mesures exceptionnelles pour acomoder les aveugles (scusez, les malvoyants), les sourds (scusez, les malentendants) et les handicapés (scusez, les malmarchants) je vois pas pourquoi on en prendrait pas pour les croyants (scusez, les malcomprenants). La religion est aussi une infirmité, et les gens qui en souffrent ont droit à des acccommmmodements au même titre que les autres.

AVERTISSEMENT: Le message qui précède peut choquer et n'aurait dû être lu que par des adultes (vous direz pas que je suis pas prévenant). Bon, j'ai fini, vous pouvez regarder maintenant; pendant ce temps je vais essayer de trouver mon dictionnaire et de trouver combien "ammoccodement" prends d'ostie de c et de m parce que ça commence à être un peu ridicule. Ils auraient pu trouvé un terme plus acccomoddant.

P.S.: avez vous vu? J'ai des catégories maintenant, on n'arrête pas le progrès. Je commence vraiment à avoir de la classe dans mon blog. En tout cas, pour le contenant s'entend, parce que le contenu, en fait de classe on parle plus de crasse. Mon rêve ça serait un jour de réussir à poster un message sans sacrer une seule fois.

6 janvier 2007

Le prix Pinocchio 2006

Le deuxième prix Pinocchio revient à Georges W. Bush, avec encore une fois la majorité absolue en obtenant 25 votes sur un total de 42. Toutes nos félicitations monsieur le Président; mais dites-moi, comment faites vous pour dire autant de menteries dans une seule journée? «Je me lève de bonne heure!» Hahaha, quel boute-en-train ce Dubya, on l'applaudit.

42 votes, c'est un progrès par rapport à l'année précédente, mais il y a encore place à l'amélioration. On y va pour la barre du cent votes cette année, un petit effort vous êtes capable!

2006 a été relativement plus tranquille: peut-être que les célébrités se sont donné le mot pour faire attention à la qualité de leur bullshit. Mais en fouillant un peu j'ai pu tout de même réussi à dénicher quatre nominations, dont notre inénarrable Georges qui y va cette année pour le "threepeat". Alors à vos souris, et votez!

Georges W. Bush: Le président annonce le déploiement de plusieurs milliers de soldats de la Garde Nationale le long de la frontière mexico-américaine, mais il tient à rassurer la population en affirmant sans rire «ceci n'est pas une militarisation de la frontière.» Écoutez, monsieur le président, avec tout le respect que je vous dois, quand on envoie des militaires dans une région, c'est ce qu'on appelle une militarisation, s'pas? Remarque, peut-être qu'il ne considère pas la Garde Nationale comme des vrais militaires.

Ted Haggard: Illustre défenseur de la morale chrétienne, grand croisé évangélique des valeurs familiales et fieffé homophobe, le rév. Haggard est contraint d'avouer d'avoir acheté du crystal meth à un prostitué mâle avec lequel il a passé la nuit. Ayant peut-être jugé que le moment était bien choisi pour faire de l'humour, il rajoute «mais j'ai jeté la drogue, et j'ai seulement eu un massage.» Bien voyons mon révérend, seulement un massage, excusez-moi, vous avez quelque chose au coin des lèvres, hem.

Michael Richards: Le comédien américain qui personnifie Kramer dans l'émission Seinfeld se fait surprendre par une caméra cachée en pleine crise de racisme lors d'un numéro de stand-up dans un bar à Los Angeles, où on l'entend crier «nigger» et «motherfuckers» une bonne demi-douzaine de fois, et ce n'était vraiment pas sur le ton de la blague. Appelé à s'excuser à l'émission radio du rév. Jesse Jackson, il s'explique en affirmant «mais je ne suis pas raciste, c'est ça le mystère!» Tiens, je l'ai l'explication mon Mike, c'est les extra-terrestres, ils envoyaient des ondes dans ton cerveau pendant que tu faisais ton monologue.

Wayne Gretzky: Ainsi que toute l'équipe canadienne de hockey qui, quelques jours avant de défendre leur médaille d'or à Turin, se sont donné le mot pour se payer la tête de la nation en affirmant comme un seul homme que l'affaire des paris illégaux auquelle Gretzky était soupçonné d'être mêlé «ne sera pas une distraction», et persistent deux semaines plus tard, après une élimination rapide qui aura vu les canadiens subir deux blanchissages d'affilée dont un contre la Suisse (la Suisse!). Ce devait encore être les extra-terrestres.
(parodie) Annonces iglou iglou iglou

Quoi, vous en voulez encore?