23 février 2005

Pognés dans la trappe

Je repense à Gary Bettman, lorsqu'il a donné une entrevue à Sportsnet le jour où il a annoncé l'annulation de la saison (jeudi passé? vendredi? enfin bref). J'avais pas vraiment écouté ce qu'il disait, parce que un, c'est le même discours plate qu'on entend depuis un an, et deux, j'étais distrait par sa tête. Je sais pas si c'était la nervosité, la frustration ou quoi mais il avait la tête qui se faisait aller dans tous les sens. C'est comme si son langage corporel essayait de nier l'optimisme forcé qu'il essayait de faire paraître en faisant non non non, et en même temps qu'il s'en rendait compte et essayait de compenser en faisant oui oui oui; ca donnait oui non oui non non oui oui oui non j'espère que oui mais je pense que non. Il me faisait penser à une de ces figurines bobblehead, celles qui branlent la tête qund tu la mets sur le dash de ton auto.

Tout ça pour dire, je suis vraiment pas rassuré, et je pense que ça va empirer avant de s'améliorer. Avant-hier, des joueurs ont invité les deux propriétaires d'équipe à qui ils pensent qu'ils pourraient le plus faire confiance, Gretzky et Lemieux, dans l'espoir de provoquer un sauvetage in extremis. Ils ont frappé un mur: ce qu'ils leur ont dit en substance c'est ben non les gars, c'est pas des histoires, on a vraiment besoin d'un plafond salarial. On est pas sorti du bois. C'est maintenant clair que les propriétaires étaient décidés depuis le début à annuler la saison si nécéssaire, et il semble évident qu'ils sont prêts à annuler la prochaine de surcroît. Peut-être que ça montre que c'est vrai qu'ils perdent de l'argent, et ils calculent que c'est plus rentable pour eux de tout simplement canceller que de disputer les matchs sous les conditions actuelles.

Ce qui me fait vraiment chier, c'est de savoir que j'ai beau être complètement écoeuré de leur attitude, j'ai beau avoir perdu mes illusions, la minute que le jeu va reprendre je vais me retrouver le nez dans la tévé en bavant, comme si je m'attendais à ce que les Lafleur, Cournoyer et autres Béliveau de mon enfance sortent d'un champs de blé d'inde pour venir montrer l'exemple à ces bébés gâtés, et leur redonner le goût de jouer pour le simple plaisir de faire partie de la LNH sans se soucier des millions. Rêve toujours, crisse de téteux. Au moins, j'ai pas commis la veulerie suprême de m'intéresser à leurs tournées d'étoiles de charité de pacotille, mais quand même, me passionner pour une gang de blaireaux millionaires se taper dessus pour un morceau de rubber, crisse que c'est nul. Je me déteste.

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