23 décembre 2006

Apporte des bébelles

Question de se mettre dans l'ambiance des fêtes, voici un petit traité de physique appliquée. Vous l'avez probablement déjà vu ailleurs sous une forme ou une autre, c'est le genre de trucs qui a fait le tour de l'internet, mais des fois c'est le fun de revenir aux classiques.

Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne semble pas desservir les populations musulmanes, hindoues, juives et bouddhistes, ça nous laisse 300 millions d'enfants à attendre le Père Noël à chaque noël. D'après les données des derniers recensements effectués, avec une moyenne de 3,5 enfants par résidence, cela fait 86 millions de maisons à visiter en présumant qu'il y a au moins un enfant sage par maisonnée.

Le Père Noël dispose de 31 heures le jour de Noël pour effectuer son travail (en tenant compte des différentes zones horaires, de la rotation terrestre, et en supposant qu'il voyage d'est en ouest, ce qui semble logique). À 770 visites de domicile par seconde, cela signifie que pour chaque résidence ayant un enfant sage, le Père Noël dispose d'environ 0,0013 seconde pour atterrir sur votre toit, sauter hors du traîneau, dégringoler dans la cheminée, remplir les bas, distribuer le reste des cadeaux sous l'arbre de Noël, manger ses biscuits et boire son lait, remonter la cheminée, grimper dans le traîneau et redécoller vers la prochaine résidence. En supposant que chacun de ces 86 millions d'arrêts soient uniformément distribués autour de la planète, nous obtenons une moyenne de 1 200 mètres par résidence visitée, soit un voyage total de 103 millions de kilomètres.

Pour parcourir cette distance, le traîneau du Père Noël devra filer à 922,93 kilomètres par seconde, soit Mach 2 691. À titre de comparaison, le plus rapide artéfact d'origine humaine, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à 44 kilomètres par seconde. Sur terre, le record appartient à la navette spatiale avec une vitesse de 28 000 km/h, ou 7,7 km par seconde lors de sa rentrée dans l'atmosphère. Un renne, lui, cours à une vitesse maximale de 24 kilomètres à l'heure et aucun à ce jour n'a jamais été observé en vol.

La charge portée par le traîneau ajoute un autre élément d'intérêt. En supposant que chaque enfant ne reçoive rien de plus qu'un jeu Lego de grandeur moyenne (un kilo), le traîneau transporte alors 86 000 tonnes métriques, soit 9 555 tonnes par renne. Sur le plancher des vaches, les rennes ne peuvent tirer plus de 150 kilos, ce qui porte le nombre véritable de rennes à 573 333. Tous ces rennes augmentent le poids total à un sommet de 200,666 tonnes, trois fois le poids du paquebot Queen Elisabeth 2 - sans compter le poids du traîneau lui-même. Pas facile à parquer sur votre toit, surtout que l'attelage fait 2 kilomètres de long.

200,666 tonnes voyageant à 922 kilomètres par seconde créent une résistance énorme à l'air, chauffant les rennes de la même manière que la navette rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les rennes de tête absorberont 15 milliards de milliards de joules d'énergie, par seconde, par renne, assez pour les vaporiser presque instantanément, exposant les rennes adjacents à des dommages collatéraux sévères et créant des boums soniques assourdissants lors de leur passage au-dessus des agglomérations endormies et sereines. Les 573 333 bêtes seront tuées en 4,6 millièmes de seconde. Pendant ce temps, le Père Noël subira une pression à l'accélération de 17 500 G; en présumant qu'il pèse 125 kg, il sera cloué au fond de son traîneau par une pression de 2 187 507,5 kg.

Conclusion : Si le père Noël a existé, il est déjà mort !

Incidemment, on peut remarquer que le dernier paragraphe nous démontre que le capitaine Kirk n'existe pas non plus, sinon lui aussi serait déjà mort.

Prochainement sur ce blog, L'Arche de Noé. Sur ce, joyeux Noël et continuez à croire.

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